Un grand militant de la cause berbère réhabilité
Un grand militant de la cause berbère réhabilité L’Algérie combattante demande pardon à Benaï Ouali
L’ONM de Tizi Ouzou, tout en son honneur, a procédé le 20 mars passé, à Mekla, à la baptisation d’une cité portant désormais le nom de Benaï Ouali, grand militant de la cause berbère dans le mouvement national et assassiné par ses frères de combat pour les idées qu’il défendait, comme ce fut le cas de Mbarek At Manguellet, de Ammar At Hemmouda et tant d’autres hommes de notre région. La plupart des militants de la cause amazigh n’étaient pas présents pour la cérémonie car nous étions le même jour à l’enterrement d’un autre militant de la cause berbère : l’écrivain Rachid Alliche. Nous n’aurions jamais raté l’événement car nous nous revendiquons du combat de nos aînés cités plus haut, y compris l’ensemble des Imjouhad de la région.
Si l’initiative de l’ONM est louable, grandie et honore ses auteurs, l’opinion publique doit savoir qu’une première tentative de reconnaissance plus que d’une réhabilitation de Benaï Ouali a été initiée en 1991, portée à bout de bras par feu Dirami Saïd, durant laquelle nous avons procédé à la baptisation en son nom de la place de Mekla. L’événement, d’une rare importance, a été rehaussé par la présence de plusieurs de ses compagnons de lutte à l’image de Mebrouk Belhocine (ancien secrétaire de Krim Belkacem), de Sliman Dehilès, de Dda Salem At Ali, dernier membre de l’Etoile Africaine, encore vivant alors et, de Idir Aït Amran entre autres.
Quelques temps après, des responsables de l’ONM on arraché la plaque où était gravé le nom du valeureux Benaï Ouali continuant ainsi à lui dénier le titre de martyr de la révolution. Si aujourd’hui nous nous réjouissons que l’ONM de Tizi Ouzou (17 ans après) ait rectifié le tir en déchargeant sa mémoire et en attendant avec beaucoup d’espoir qu’elle le fasse aussi pour Mbarek At Manguellat et Ammar At Hemmouda, nos considérons l’événement comme significatif du pardon que l’Algérie combattante vient de demander à Benaï Ouali dit “Ssi Senior (le seigneur)”.
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