Lounès relâché par les ravisseurs, qui abdiquent devant la colère de la population
Le groupe armé qui avait enlevé en date du trois juillet, l’entrepreneur "A.Lounès", a abdiqué devant la colère des citoyens qui ont organisé une marche exigeant que la victime soit relâchée. Les ravisseurs n’ont eu d’autre choix que de libérer l’otage très tôt hier aux environs de quatre heures du matin au lieu-dit Chaaoufa, près de la localité de Mekla. Un des membres du groupe avait auparavant contacté le frère de la victime pour lui indiquer l’endroit où sera libéré l’otage.
- Le frère de la victime s’est déplacé avec un autre habitant du village au lieu indiqué. La victime a été alors retrouvée en état de choc et hors d’haleine après avoir longtemps marché le long de la RN 12.
- Si physiquement, il ne parait pas très atteint, A.Lounès a été soumis à un examen médical, après avoir été détenu une semaine durant. La victime, 38 ans, avait été enlevée la nuit de samedi à dimanche la semaine passée, au niveau d’un faux barrage dressé au lieu-dit Thighilt Ali Ouyahia au village d’Azrou, à 500 mètres du domicile familial. Dès que la nouvelle du kidnapping a été apprise, les comités du village se sont mobilisés et ont installé une cellule de crise pour débattre de la manière de récupérer la victime sans payer de rançon. La population locale n’a pas tardé à répondre à l’appel du Aarch Ath Djenad, en organisant des marches, des rassemblements et des mouvements de protestation.
- Les ravisseurs ont cédé devant la pression populaire et relâché la victime. C’est la troisième situation du genre où l’otage est libéré sans qu’il y ait un paiement de rançon
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De Matoub à… Lounès
La mobilisation citoyenne a encore payé pour faire tomber des dessins néfastes des groupes armés. Fréha a, en effet, récupéré son enfant enlevé il y a de ça une dizaine de jours sain et sauf et sans payer la moindre rançon comme cela était exigé par les auteurs de cet énième acte de kidnapping dans la wilaya de Tizi-Ouzou.
Le 60e, selon des statistiques non officielles. Lounès Ibirar, ce jeune entrepreneur âgé de 34 ans, a retrouvé les siens hier après 9 jours de captivité. Cette libération n’a nullement été le fruit du hasard, mais elle est intervenue suite à une mobilisation sans faille de toute la région d’Ath Djennad. Une région, qui a descendu dans la rue, comme un seul homme pour crier sa colère et réclamer à ce que l’otage soit libéré sans condition.
La marche d’avant-hier qui a drainé du reste une foule des grands jours, était la seconde action de rue initiée pour la même cause après le sit-in observé mardi dernier devant le siège de l’APC. Les manifestations n’ont pas été ainsi vaines. Les ravisseurs ont fini par céder à la pression qui allait grandissante, du reste. La mobilisation a eu le dernier mot sur ce groupe armé qui ne pouvait que faire marche arrière et laissé tomber ses exigences.
La région a démontré qu’en mettant la main dans la main, on est capables de faire trembler des montagnes, comme le disait feu Lounes Matoub, dans une de ses chansons. Lounes Matoub était lui-même victime d’un kidnapping. C’était en 1994. C’est dire, en somme que ce phénomène ne date pas d’hier. Sauf que l’enlèvement du chantre de la chanson kabyle était pour des raisons politiques, contrairement à ce qui se passe actuellement ou les ravisseurs exigent généralement des rançons.
D’ailleurs, force est de constater qu’on ne sait plus qui fait quoi. L’enlèvement de Matoub a été revendiqué par le GIA à l’époque. Aujourd’hui, on ne revendique plus, on ne fait que demander de l’argent contre la libération de l’otage. Le banditisme s’est mêlé au terrorisme dans la wilaya de Tizi Ouzou à tel point qu’il est devenu difficile de déterminer l’identité des ravisseurs. Il n’est pas, en effet, si certain que ça, que ce sont des terroristes qui sont les auteurs de tous ces kidnappings dans la wilaya.
Quoi qu’il en soit, la Kabylie qui sait faire tomber toute couleur politique dans de telles circonstances, pour s’unir, comprenant que l’union fait la force, réussit à faire barrage à ce phénomène de quelle nature qu’il soit. La démonstration de force a été donnée par les villageois d’Ath Djennad, cette fois. Il y a à peine quelques mois ce sont les populations de Boghni et d’Iflissen qui ont donné une véritable leçon à ces groupes de bandits ou de terroristes.
CLes habitants de Freha investiront les forets afin de libérer le commerçant enlevé par les terroristes
L’imam de la mosquée de Freha a fait un appel à l’adresse des ravisseurs du commerçant en vu de la relâcher sans aucune contrepartie. L’imam a mis en garde ces ravisseurs leur indiquant que le commerçant en question est malade et n’a pas pris son traitement depuis trois jours, ce qui aggraverait son état de santé.
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L’imam a fait cet appel lors d’un rassemblement populaire organisé hier prés du siège de l’APC de Freha. Des centaines de citoyens ont pris part à ce rassemblement, et sont venus de toutes parts en pour afficher leur soutien et solidarité avec le commerçant kidnappé.
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Par ailleurs, la ville de Freha a connu une paralysie générale suite à la grève organisée par les commerçants. Les habitants de Freha exercent toujours des pressions sur les terroristes afin qu’ils relâchent le jeune commerçant qui a été kidnappé dans la région. Les habitants de Freha, Aghrib et Timizart sont en premier lieu sortis en groupe et sont aller à la recherche du commerçant dans les forets avoisinant la commune de Freha.
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On prévoit aujourd’hui une réunion afin d’étudier les nouvelles de cette affaire qui taraude l’esprit des citoyens qui vivent quotidiennement sous la menace terroriste.
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Les habitants de Freha ont décidé de faire comme les habitants de la commune de Iflissene, qui ont investis les forets par centaines afin d’exercer une pression sur les terroristes pour relâcher le propriétaire d’un restaurant, et qui avait été kidnappé en mois de novembre 2009.
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A rappeler que le commerçant en question a été enlevé durant la nuit du samedi à dimanche à l’entrée du village « Thala Thefana » à Freha par un groupe de terroristes.
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