Les journalistes de la Chaîne II
Les journalistes de la Chaîne II dénoncent la censure et la répression
« Nous ne mentirons plus »
Quarante-trois travailleurs de la Chaîne II dont trente-deux journalistes, une radio publique d'expression amazighe, dénoncent la censure et le traitement sélectif que réservent les pouvoirs publics aux événements tragiques que vit la Kabylie.

C'est une première dans le secteur public depuis 1988. Dans une déclaration rendue publique hier, les journalistes, producteurs, animateurs et régisseurs de cette radio informent l'opinion publique algérienne qu'ils se « démarquent totalement de la manière avec laquelle a été traitée l'information se  rapportant aux événements » de Kabylie et qu'ils condamnent « énergiquement la répression et les dépassements commis par les services de sécurité ». Les bilans présentés des morts, la manière de couvrir les manifestations et de présenter les marches organisées sont dénoncées.

Alors que la plupart des médias, des partis politiques et des responsables des comités de village évaluent le nombre de morts à au moins 60 personnes, les médias publics s'en tiennent au bilan officiel, 51 morts.
Pour les marches organisées tant à Alger qu'en Kabylie, les estimations des médias publics ont toujours été celles avancées par les services de sécurité.
Les signataires rappellent dans leur déclaration que « la radio est un média dont l'essence même est d'assurer un service public et non servir le pouvoir en place ». Une mission qui a été définie dans les textes mais jamais appliquée en Algérie.
Dans leur déclaration, les quarante-trois travailleurs de la Chaîne II s'inclinent devant la mémoire des victimes des événements de Kabylie.

Comme pour prendre leurs distances vis-à-vis du discours officiel qui présente les manifestants tantôt comme des délinquants, tantôt comme des jeunes manipulés, les signataires de la déclaration affirment qu'ils «souscrivent entièrement à toutes les revendications portées par le mouvement ». Ils expriment aussi leurs « solidarité et engagement à défendre les causes justes ».

Cette déclaration qui ouvre une brèche dans le secteur public fera-t-elle des émules dans les autres radios, à la télévision et à l'APS ?
A noter que lors de la journée de protestation organisée le 28 mai par la corporation contre le code pénal, plusieurs journalistes de ces médias étaient présents.

MALAISE A LA RADIO NATIONALE


Des journalistes contre la censure. Une première. Des travailleurs d’un média public s’insurgent contre la censure au sein de leur entreprise. Plus de quarante travailleurs (journalistes, animateurs, producteurs, reporters, régisseurs et réalisateurs) de la Chaîne II, se sont élevés, à travers une pétition, contre la censure et le traitement sélectif des événements de Kabylie.

Ainsi, ils se démarquent totalement de la manière avec laquelle a été traitée l’information se rapportant à ces événements, d’autant que, expliquent-ils, «dès le début des événements en Kabylie, les envois des correspondants locaux ont été carrément mis à la poubelle.

La Chaîne II a passé sous silence tous les dépassements et les exactions commis dans la région, notamment le bilan des morts et des blessés, les différentes manifestations et marches.» Les appels au calme lancés par la société civile et les coordinations des daïras, des communes et des aârchs ont été par contre médiatisés ainsi que la visite du ministre de l’Intérieur, Yazid Zerhouni. «La Chaîne II a été la seule — des trois chaînes — à s’empresser à diffuser la déclaration de Zerhouni dans laquelle il remettait en question l’âge et la qualité du lycéen Massinissa Guermah assassiné dans les locaux de la gendarmerie de Beni Douala, le 18 avril dernier», notent-ils.
 
 
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PLATE FORME D'EL KSEUR
 
Nous, représentants des wilaya deTizi-Ouzou, Bgayet, Bouira, Boumerdes, Sétif, Bordj Bouareridj, Alger et le Comité collectif des Universités d’Alger, réunis ce jour 11 juin 2001 à la maison de jeunes Mouloud FERAOUN d'El Kseur (Bgayet), avons adopté la plate forme commune suivante:

1. Pour la prise en charge urgente par l'État de toutes les victimes blessées et familles des martyrs de la répression durant les événements.

2. Pour le jugement par les tribunaux civils de tous les auteurs, ordonnateurs et commanditaires des crimes et leur radiation des corps de sécurité et des fonctions publiques.


3. Pour un statut de martyr à chaque victime de la dignité durant ces événements et la protection de tous les témoins du drame.

4. Pour le départ immédiat des brigades de gendarmerie et des renforts des CRS.
5.Pour l'annulation des poursuites judiciaires contre tous les manifestants ainsi que l'acquittement de ceux déjà jugés durant ces événements.

6. Arrêt immédiat des expéditions punitives, des intimidations et des provocations contre la population.

7.Dissolution des commissions d'enquêtes initiées par le pouvoir.

8.Satisfaction de la revendication Amazigh dans toutes ses dimensions (Identitaire, civilisationnelle, linguistique et culturelle) sans référendum et sans conditions et la consécration de Tamazight en tant que Langue Nationale et Officielle.

9. Pour un État garantissant tous les droits socio-économiques et toutes les libertés démocratiques.

10. Contre les politiques de sous développement, de paupérisation et de clochardisation du peuple algérien.

11.La mise sous l'autorité effective des instances démocratiquement élues de toutes les fonctions exécutives de l'Etat ainsi que les corps de sécurité.

12.Pour un plan d'urgence socio-économique pour toute la région de Kabylie.

13.Contre TAMHEQRANIT( HOGRA) et toute forme d'injustice et d'exclusion.

14.Pour un réaménagement au cas par cas des examens régionaux pour élèves n’ayant pas pu les passer.

15.Institution d'une allocation chômage pour tout demandeur d'emploi à hauteur 50%SNMG.

NOUS EXIGEONS UNE REPONSE OFFICIELLE, URGENTE ET PUBLIQUE A CETTE PLATE FORME DE REVENDICATIONS



ULAC SMAH ULAC

LE COMBAT CONTINUE
 
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