Bejaia Histoire

  Bejaia Histoire


De par son histoire plus que millénaire, Béjaïa est l'une des plus anciennes villes d'Algérie. En -27/-26, l'empereur romain Auguste fonde la colonie Julia Augusta Saldensium Septimana Immunis à l'intention des vétérans de la Légion : Legio VII Claudia. Cette ville de Saldae est intégrée à la Maurétanie Césarienne en 42 de notre ère. Elle est mentionnée comme étant un siège épiscopal au Ve siècle.

Une inscription du second siècle qualifie Saldae de « Civitas Splendidissima ». Selon Léon Renier, cette inscription a été transportée au musée algérien du Louvre, à Paris. Plusieurs amphores, des mosaïques, des chapiteaux, des pièces de monnaies ont été trouvés par les archéologues lors de récentes fouilles.

Au Moyen Âge, le port joue un rôle politique de premier plan. La dynastie berbere  des Hammadides, en conflit avec celle des Almoravides, décide de transférer sa capitale de Qall'a vers Bejaia (1090).

La ville, qui est devenue l'une des cités les plus prospères de la côte méditerranéenne, repousse une expédition génoise en 1136. En 1152, elle est prise par les Almohades. La ville a connu un tel développement que selon Léon l'Africain, elle est peuplée de plusieurs dizaines de milliers de personnes, essentiellement des kabyles et des Andalous. À cette époque, Béjaïa était un grand centre intellectuel, où résidaient des savants comme Abou Madyane (Sidi Boumedienne), Ibn Hammad, Abd al-Haqq al-Ishbili et Abu Hamid al-Sarir. En 1202, Leonardo Fibonacci, grand mathématicien de l'ère chrétienne du monde occidental, en rapporta les « chiffres arabes » et la notation algébrique (dont certains attribuent l'introduction à Gerbert d'Aurillac). Ceci illustre les liens entre la vitalité commerciale des villes d'Italie de l'époque et la créativité scientifique et artistique de leurs membres.

Devenue une redoutable ville de corsaires au XIVe siècle, la ville est prise par l'Espagnol Pedro Navarro en 1510; l'occupation dure jusqu'en 1555.

Dans le cadre de la campagne d'Algérie (1830-1847), la France lance l’expédition de Bougie qui se termine avec la prise de cette ville le 29 septembre 1833 par l'armée du général Trézel

 
Cheikh  Sadek Abdjaoui

     Il eut comme principaux élèves: Youcef Abdjaoui, Abdelwahab Abdjawi, El Ghazi, Djamel Allam, Mohamed Raïs, M'hamed Redouane, Kamel Stambouli…

    Sadek Bouyahia, plus connu sous le nom de Sadek Abdjaoui est né le 17/12/1907 au quartier de Bab Ellouz à Béjaïa.

Il tire son enseignement littéraire et religieux de l’école coranique de Sidi El Betrouni, dont les enseignants étaient cheikh Larbi Makhchich, cheikh Belabbas et cheikh El Hadi Zerrouki, en parallèle avec son enseignement à l’école primaire. Son initiation musicale se distingue en 1928 grâce à ses maîtres cheikh Mahmoud Ahaddad ou Belheddad, Boualem Bouzouzou, Si El Hachemi et Si Aâllaoua Mahindad. Ces derniers, qui étaient en possession de «Knanes» d’El-Aâlami, Ben Msayeb, Ben Triqui Ezzengli et des genres musicaux pratiqués à Béjaïa, lui ont enseigné principalement quelques morceaux dans le chant madih, melhoun, hawzi, aâroubi et des nqlabate…Mais c’est à Alger que le maître a pris possession de la «nouba».

D’ailleurs, on dit que c’est grâce à lui que cette dernière s’est retrouvée à Béjaïa…Ses talents d’artiste furent découverts par le mandoliniste Marcel Lebratti, connu sous le nom Sassi Brati et le pianiste Moïse Ammar, venus animer une soirée familiale à Béjaïa. Sadek Abdjaoui fut encouragé et incité à les rejoindre à Alger pour renforcer son apprentissage et son répertoire. Avant son départ pour Alger en 1932, Sadek Abdjaoui jouait déjà de la guitare et de la kouitra.

Il côtoya ainsi Laho Seror et Mkhilef Bouchaâra et principalement cheikh Mahieddine Lekhal. Il rejoint alors l’association El Mossilia en 1933, et devient très proche de cheikh Lekhal au point de l’accompagner à Blida chaque dimanche, quand il se déplaçait afin de dispenser des cours à l’association El Widadia, qui comptait comme élèves, à l’époque, Dahmane et Larbi Benachour, Hadj Medjbeur, Hadj El Mahfoud, Mohamed Benguergoura. Med El Mahdi dit Quezzouh. En 1934, lors d’un séjour à Tlemcen, Sadek Abdjaoui rencontra cheikh Larbi Ben Sari et sa carrière prend alors une autre saveur puisque ce fut pour lui l’occasion d’acquérir un répertoire hawzi plus dense, mais aussi d’adopter un coup d’archet spécial, inspiré par celui de cheikh Larbi au violon alto.

A Tlemcen, il côtoya également cheikh Omar Bekhchi et son élève, Abdelkrim Dali. A Oran, il fit connaissance avec Saoud l’Oranais dans son café, et au même endroit, Maâllem Zouzou Guennoune, et Ibiho Bensaïd, qui ont également influencé la personnalité sur le plan musical de Sadek Abjaoui.

En 1936, il rentra à Béjaïa, fort d’un certain bagage musical, et d’une volonté à faire épanouir la vie culturelle et musicale. Il devint directeur de Radio Béjaïa en 1942 et crée alors plusieurs associations: «Ennadi» en 1945, «Chabab El Fenni» en 1947, «Chabiba» et «El Inchirah»…qui furent dissoutes par l’administration coloniale, sauf «Chabab El Fenni», qui participa en 1938 au Festival de Fès, où il fut décoré par le sultan du Maroc.

Pour l’artiste, ce fut l’occasion de rencontrer certains maîtres marocains tels El Brihi et son élève Abdelkrim Raïs, ainsi que Moulay Ahmed Loukili. Dès 1948, il fut animateur et chef d’orchestre de Radio Bougie et ce, jusqu’en 1954 (déclenchement de notre Révolution). En mai 1949, lors du Festival de musique arabo-andalouse en Tunisie, il fut décoré par le Bey de Tunis du «Nichan El Iftikhar».

Après l’indépendance, il dirigea l’Orchestre du conservatoire de Béjaïa, qu’il a créé le 26 mars 1963, et ce, jusqu’à 1986. Il eut comme principaux élèves: Youcef Abdjaoui, Abdelwahab Abdjawi, El Ghazi, Djamel Allam, Mohamed Raïs, M’hamed Redouane, Kamel Stambouli, M’hemed Schbaiyem…

Il a laissé plusieurs noubas enregistrées à Radio Alger, ainsi que quelques nqlabate, nsrafate, et qsayed dans le hawzi et le r’hawi. Après la mort de cheikh Sadek, le 5 janvier 1995, l’orchestre du conservatoire municipal de Béjaïa prit le nom de Ahbab Cheikh Sadek Abdjaoui. Si cheikh Sadek Abdjaoui est un brillant interprète doté d’une voix puissante et mélodieuse, il est aussi un compositeur et parolier, il a laissé plusieurs poésies dans les différents dérivés de la musique andalouse; de son corpus, on peut citer: Dans le djed: Ya Smaâ Leklam, Sellou Aâla Ennabi Sid Lessiyed, Medh Sidi Essoufi, Medh Sidi M’hemed Mokrane…

Dans le hezl: El Hawa Ouel Houb, Win Ahli Win, Ya Qed El Mesrar, Mehla Del Aâchiya…Autres: Wahrane, Ana Dziri, Ksentina Tewsel Ya Hmem, Hada El Aâm, Ya Qelbi Esmaâ, Ya Elli T’hab Temlek, Ah Ya Khti, Tlemcen Ya El Bahia (Dialogue entre les deux cités séculaires, Tlemcen et Béjaïa…). Cheikh Sadek Abdjaoui, dont la voix n’est plus à présenter, demeure l’un des facteurs communs que partagent Tlemcen et Béjaïa.

Il inspira d’ailleurs pas mal d’artistes. Il aura, à son actif, plusieurs oeuvres, toutes aussi belles et riches les unes que les autres. Son engagement pour l’identité nationale, lui aura valu bien des péripéties.

Même mort, le maître continue à conquérir les coeurs aujourd’hui encore. Tel le phénix de la légende, le maître renaît de ses cendres.

 
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PLATE FORME D'EL KSEUR
 
Nous, représentants des wilaya deTizi-Ouzou, Bgayet, Bouira, Boumerdes, Sétif, Bordj Bouareridj, Alger et le Comité collectif des Universités d’Alger, réunis ce jour 11 juin 2001 à la maison de jeunes Mouloud FERAOUN d'El Kseur (Bgayet), avons adopté la plate forme commune suivante:

1. Pour la prise en charge urgente par l'État de toutes les victimes blessées et familles des martyrs de la répression durant les événements.

2. Pour le jugement par les tribunaux civils de tous les auteurs, ordonnateurs et commanditaires des crimes et leur radiation des corps de sécurité et des fonctions publiques.


3. Pour un statut de martyr à chaque victime de la dignité durant ces événements et la protection de tous les témoins du drame.

4. Pour le départ immédiat des brigades de gendarmerie et des renforts des CRS.
5.Pour l'annulation des poursuites judiciaires contre tous les manifestants ainsi que l'acquittement de ceux déjà jugés durant ces événements.

6. Arrêt immédiat des expéditions punitives, des intimidations et des provocations contre la population.

7.Dissolution des commissions d'enquêtes initiées par le pouvoir.

8.Satisfaction de la revendication Amazigh dans toutes ses dimensions (Identitaire, civilisationnelle, linguistique et culturelle) sans référendum et sans conditions et la consécration de Tamazight en tant que Langue Nationale et Officielle.

9. Pour un État garantissant tous les droits socio-économiques et toutes les libertés démocratiques.

10. Contre les politiques de sous développement, de paupérisation et de clochardisation du peuple algérien.

11.La mise sous l'autorité effective des instances démocratiquement élues de toutes les fonctions exécutives de l'Etat ainsi que les corps de sécurité.

12.Pour un plan d'urgence socio-économique pour toute la région de Kabylie.

13.Contre TAMHEQRANIT( HOGRA) et toute forme d'injustice et d'exclusion.

14.Pour un réaménagement au cas par cas des examens régionaux pour élèves n’ayant pas pu les passer.

15.Institution d'une allocation chômage pour tout demandeur d'emploi à hauteur 50%SNMG.

NOUS EXIGEONS UNE REPONSE OFFICIELLE, URGENTE ET PUBLIQUE A CETTE PLATE FORME DE REVENDICATIONS



ULAC SMAH ULAC

LE COMBAT CONTINUE
 
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